Burkina Faso : Rentrée judiciaire 2025-2026 , la justice burkinabé en mutation profonde sous la direction d’Ibrahim TRAORÉ

Une justice équitable pour tous les burkinabé sans distinction aucune

Octobre 1, 2025 - 13:08
Octobre 1, 2025 - 13:25
 0  25
Burkina Faso : Rentrée judiciaire 2025-2026 , la justice burkinabé en mutation profonde sous la direction d’Ibrahim TRAORÉ

Ouagadougou, Ouaga2000 – Sous la présidence de Son Excellence le capitaine Ibrahim Traoré, la cérémonie d’ouverture de la rentrée judiciaire 2025-2026 a mis en exergue les nouvelles réformes engagées dans le système judiciaire burkinabè. Placée sous le thème « Renforcement des relations entre la justice et les justiciables : gage de cohésion sociale, de bonne gouvernance et de développement », cette rentrée solennelle marque une étape de plus dans la refondation de la justice nationale.

Notons que cette rentrée a vu la présence effective des hautes autorités judiciaires de l’AES, prenant la parole, elles ont salué le leadership et l’engagement du président Ibrahim TRAORÉ et ses camarades de l’AES pour leur grande vision en ce qui concerne la justice.

À cette cérémonie, les responsables judiciaires burkinabé ont reconnu les failles de la justice sous les régimes passés mettant en mal la cohésion entre la justice et le justiciable. Ils salué à sa juste valeur les réformes opérées sous le régime Ibrahim TRAORÉ qui ont permis de renouer progressivement la confiance du citoyen à la justice. Cependant des doléances ont été faites pour renforcer l’efficacité de la justice .

Le changement de la tenue des magistrats et greffiers lors des audiences mettant fin à tenue d’héritage colonial a été salué et l’initiative opération caisse vide et le travaux d’intérêt public comme allégement des peines des justiciables ont été des faits majeurs rendant la justice encore crédibles aux yeux du citoyen.

Un cadre législatif renouvelé

Parmi les réformes majeures déjà adoptées figure la loi portant organisation judiciaire, approuvée à l’unanimité par l’Assemblée législative de la Transition (ALT) le 9 juin 2025. Cette loi revisite celle de 2019 pour rendre la justice plus accessible, plus rapide dans le traitement des dossiers, tout en l’adaptant aux réalités nationales.

Le Code de procédure pénale a également été révisé et adopté.   Cette révision introduit des mécanismes alternatifs à l’emprisonnement, tels que la médiation pénale, la composition pénale, ou encore des conventions judiciaires d’intérêt public pour les personnes morales. Ces dispositifs visent à désengorger les tribunaux, à accélérer les procédures et à privilégier une justice réparatrice.

Mesures concrètes pour rapprocher la justice du justiciable

Extension des tribunaux du travail : les tribunaux du travail, auparavant limités à quelques TGI (tribunaux de grande instance), seront désormais opérationnels dans tous les 27 TGI du pays. Cela permet à un plus grand nombre de travailleurs d’accéder à la justice sans avoir à parcourir de longues distances.

Usage des langues nationales dans les juridictions : la nouvelle loi sur l’organisation judiciaire permet que les audiences puissent se tenir dans une langue nationale, avec le consentement des parties. C’est un pas important vers une justice plus compréhensible, plus inclusive.

Réformes des officiers publics judiciaires : le ministère de la Justice a soumis des projets de décrets sur la tarification des actes des huissiers de justice et des commissaires-priseurs, ainsi que sur le fonctionnement de la Caisse de dépôt des fonds recouvrés (CDFR). Ces textes réglementaires visent à encadrer légalement les pratiques, garantir la transparence, l’équité et à sécuriser les fonds recouvrés.

Justice réparatrice, désengorgement et humanisme

Le gouvernement incarne une orientation vers une justice moins punitive et plus réparatrice. L’idée est que la sanction ne soit pas la seule réponse, mais qu’il y ait des mécanismes qui permettent réparation, médiation, réconciliation ou arrangement selon les cas.

Une mesure forte dans ce sens : l’octroi d’une grâce présidentielle à environ 1 200 détenus pour l’année 2025. Parmi eux, plus de 400 bénéficieront d’une remise totale de peine, plus de 750 d’une remise partielle, et même des détenus à peine de prison à vie verront leurs peines réduites. Ce geste s’inscrit dans la logique de désengorgement carcéral et de réinsertion sociale.

Défis et enjeux

Si les avancées sont significatives, la mise en œuvre devra faire face à plusieurs défis :

Capacitation des acteurs judiciaires : magistrats, personnel judiciaire, huissiers, etc., auront besoin de formation continue pour appliquer les nouvelles lois, les décrets, et nouveaux modes de procédure.

Ressources matérielles et humaines : infrastructures, bâtiments des tribunaux, équipements, effectifs seront sollicités pour que la réforme ne reste pas que sur le papier.

Respect des droits fondamentaux : tout en renforçant la justice, il faudra veiller à ce que la procédure soit équitable, que les justiciables puissent réellement accéder à ces nouveaux droits et mécanismes.

Sensibilisation des populations : l’usage des langues nationales, les tribunaux coutumiers (annoncés) et la justice réparatrice supposent que les citoyens comprennent bien leurs droits et les alternatives offertes.

Cohésion sociale, bonne gouvernance, développement:

Le thème choisi pour cette rentrée judiciaire — « Renforcement des relations entre la justice et les justiciables : gage de cohésion sociale, de bonne gouvernance et de développement » — prend tout son sens à la lumière des réformes. En rendant la justice plus accessible, plus rapide, plus compréhensible, en diminuant les délais, en introduisant des procédures moins lourdes et plus proches des vies quotidiennes, l’État entend renforcer la confiance des citoyens envers les institutions.

Cela contribue également à la bonne gouvernance : transparence dans les actes judiciaires, responsabilité des officiers publics, lutte contre la corruption, moralisation de la vie publique. Et sur le plan du développement : stabilité sociale, réduction des tensions, meilleure résolution des conflits, tout cela favorise un climat propice à l’investissement, à la sécurité, au progrès.

Au terme de cette rentrée judiciaire 2025-2026, le Burkina Faso sous le leadership de SEM le capitaine Ibrahim Traoré semble engagée dans une refondation de son système judiciaire. Les réformes législatives, les mesures concrètes de proximité, l’accent mis sur la justice réparatrice et la cohésion sociale dessinent une trajectoire ambitieuse. Il reste maintenant à ces initiatives d’être pleinement effectives sur le terrain, pour que le justiciable, c’est-à-dire tout citoyen, sente les effets tangibles de cette mutation.

bayiriinfo.com

Quelle est votre réaction ?

J’aime J’aime 0
Je n’aime pas Je n’aime pas 0
J’adore J’adore 0
Drôle Drôle 0
Fâché Fâché 0
Triste Triste 0
Wow Wow 0